Jean est un Juif du Ier siècle, né vers l'an 15 et mort vers l'an 101, devenu disciple de Jésus. Dans les évangiles synoptiques et le livre des Actes des Apôtres, ainsi que dans une fin ajoutée à l'Évangile de Jean, « Jean, fils de Zébédée » apparaît dans les premiers de la liste des douze apôtres, avec son frère Jacques dit le Majeur. La tradition chrétienne attribue à l'apôtre Jean l'Évangile de Jean, ainsi que trois épîtres, et l'Apocalypse, dont l'auteur se présente comme ayant reçu une vision de Jésus-Christ dans l'île de Patmos : c'est le corpus johannique. Cependant, cette paternité est contestée par un grand nombre d'historiens modernes. Certains assimilent l'auteur de l'évangile dit « selon Jean » à Jean le Presbytre, et non à l'apôtre Jean. Célébré le 27 décembre, l'apôtre saint Jean est le protecteur des théologiens, des éditeurs et des écrivains, ainsi que le patron des villes de Galbiate, Teverola Sansepolcro, San Giovanni la Punta, Patmo, Ephesus et Motta San Giovanni.

Naissance et jeunesse

Né au début du 1er siècle à Betsaida, fils de Salomé et Zébédée, il se consacre à la pêche à l'instar de son père. Vers l'âge de vingt ans, il a rencontré Jésus alors qu'il était disciple de Jean-Baptiste, qui a indiqué le Christ comme l'agneau de Dieu. Pour en savoir plus sur la vie de Jésus et ses disciples, on peut consulter des ressources en ligne sur le site spécialisé amisdejesus.net. Ainsi, Jean, avec André, est devenu le premier apôtre du fils de Marie et de Joseph. Saint Jean était aussi fougueux qu'ambitieux : un jour, par exemple, il proposa de détruire un village de Samaritains qui avaient refusé l'hospitalité à Jésus, ce qui lui fut reproché par son maître.

Rôle dans le cercle des apôtres

Dans le cercle des douze apôtres, Jean joue un rôle particulièrement important, après Pierre, dans les années comprises entre 28 et 30 du ministère itinérant de Jésus. Il est souvent décrit comme le « disciple que Jésus aimait », soulignant la relation de proximité et de confiance qui l’unit au Christ. Présent lors d’épisodes décisifs tels que la Transfiguration et la Dernière Cène, il bénéficie d’un témoignage privilégié sur la vie et l’enseignement de Jésus. Son influence s’étend également aux débuts de l’Église, où il transmet et commente les paroles du Christ auprès des premiers croyants.

Jean, témoin des moments-clés de la vie de Jésus

Il est présent – avec Jacques et Pierre – à des épisodes marquants :

  • la transfiguration de Jésus,
  • la résurrection de la fille de Jaïre,
  • la prière à Gethsémani.

Une proximité particulière avec Jésus

Il prépare la Cène avec Pierre, interroge Jésus pendant le dernier repas, puis assiste à son procès. Il est le seul disciple à rester auprès du crucifié, recevant de Jésus la charge de veiller sur Marie.

Acteur des premiers temps de l’Église

Après la résurrection, Jean court au tombeau avec Pierre, reconnaît Jésus en Galilée, et s’investit pleinement dans la communauté naissante. Il guérit un infirme avec Pierre près du temple de Jérusalem, ce qui entraîne son arrestation. Libéré par le Sanhédrin, il subit ensuite une flagellation sur ordre de Gamaliel avant d’être relâché.
Il est traditionnellement considéré comme l’auteur du quatrième Évangile. Selon la tradition, il aurait pris soin de Marie, la mère de Jésus, après la crucifixion. Il est souvent identifié comme « le disciple que Jésus aimait », mentionné dans l’Évangile de Jean. La tradition rapporte également qu’il aurait vécu jusqu’à un âge avancé et aurait été le seul apôtre à ne pas mourir en martyr.

Sa vie après Jésus

Envoyé avec Pierre en Samarie pour renforcer la foi suite à l'œuvre de Philippe, il quitte définitivement Jérusalem, travaillant à la diffusion de la religion chrétienne en Asie Mineure. Son activité de prédication se concentrait principalement à Éphèse, la quatrième ville la plus importante de l'Empire romain. Victime de la persécution de Domitien, il est convoqué à Rome vers 95 : en signe de dérision, on lui coupe les cheveux ; puis Giovanni est plongé dans une baignoire pleine d'huile bouillante située devant la porte latine, réussissant à s'en sortir indemne. Exilé dans l'archipel des Sporades, sur l'île de Patmos, grâce à son activité de prédicateur, il a pu revenir à Éphèse après la mort de Domitien, car le nouvel empereur Nerva a fait preuve de tolérance envers les chrétiens. Saint Jean est mort vers 104, le dernier des apôtres, après avoir réussi à transmettre l'enseignement chrétien au IIe siècle. Parmi les douze disciples de Jésus, il est le seul à être mort de causes naturelles et non de martyre.

La fête de la Saint-Jean

La fête de la Saint-Jean d'été, traditionnellement accompagnée de grands feux de joie, est la fête de Jean le Baptiste, le 24 juin. Elle est proche du solstice d'été dans l'hémisphère nord, qui a lieu le plus fréquemment le 21 juin, exceptionnellement le 19 juin, rarement le 20 juin et le 22 juin. Le solstice d'été est fêté depuis longtemps. L'origine de cet événement est liée au culte du soleil. Les feux de solstices étaient à l'origine des fêtes païennes. L'Église catholique a ensuite christianisé la pratique païenne.

En Syrie et en Phénicie, le solstice donnait lieu à une grande fête en l'honneur de Tammuz, qui commençait la veille au soir, comme dans la Saint-Jean traditionnelle. Les feux de la Saint-Jean, repris par les chrétiens, auraient été copiés sur les rites celtes et germaniques de bénédiction des moissons. La théorie selon laquelle ces rites seraient eux-mêmes directement dérivés du culte moyen-oriental de Baal est aujourd'hui réfutée. Le bûcher de la Saint-Jean se pratiquait jadis à Paris, les autorités de la ville se chargeant de son organisation. Le feu était traditionnellement allumé par le roi de France en personne sur la Place de Grève, coutume qui perdura jusqu’en 1648, date à laquelle Louis XIV officia pour la dernière fois.

Les prénoms "Jean"

Jean est la forme française moderne de l’ancien prénom Jehan, lui-même dérivé du latin Johannes, qui provient du grec Ioannes et, en dernier lieu, de l’hébreu Yochanan. Ce dernier signifie « Yahweh est gracieux » ou « Dieu est miséricordieux ».

Depuis le XIIe siècle, Jean a été l’un des prénoms masculins les plus populaires en France, restant au sommet jusqu’en 1958, avant d’être supplanté par Philippe.

Utilisation comme prénom composé

Le prénom Jean est fréquemment utilisé comme premier élément dans les prénoms composés tels que Jean-Pierre, Jean-François, Jean-Claude, ou encore Jean-Paul. Ces combinaisons sont deux fois plus populaires que le prénom seul aujourd’hui.

Il est plus rare de trouver Jean comme second élément dans un prénom composé.

Hypocoristiques et variantes régionales

Les diminutifs traditionnels incluent : Jeannot, Janot, ou encore Jeanson.
Des variantes régionales existent également, comme Yann en Bretagne ou Nans en Occitanie.

À l’international, on retrouve des formes telles que :

  • En italien : Gianni, Giovanni

  • En allemand : Hans

  • En espagnol : Juan

  • En anglais : John, avec des diminutifs comme Johnny.

La forme féminine de Jean est le prénom Jeanne. Ce dernier, très populaire depuis le XIIIe siècle, possède à son tour des diminutifs comme Jeannette ou des variantes telles que Janine et Jeannie.
En anglais, la version féminine de Jean est souvent traduite par Joan (exemple : Jeanne d’Arc devient Joan of Arc).

Célébrations religieuses

Le prénom est associé à deux grandes figures chrétiennes :

  • Saint Jean-Baptiste, fêté le 24 juin, qui symbolise également la fête de la Saint-Jean en France et au Québec.

  • Saint Jean l’Évangéliste, célébré le 27 décembre.

Plus de 300 saints et 23 papes ont porté ce prénom, ce qui témoigne de son importance dans la tradition chrétienne.

Des personnalités célèbres comme Jean Calvin (théologien), Jean-Jacques Rousseau (philosophe) ou encore Jean-Paul Sartre (philosophe et écrivain) ont contribué à sa notoriété à travers les siècles.

En somme, le prénom Jean incarne une richesse culturelle et spirituelle, tout en étant un marqueur fort d’identité dans divers contextes historiques et géographiques.