Saint Marc l’évangéliste : histoire et biographie

Publié le : 04 juin 202111 mins de lecture

L’évangéliste Marc

Qui était Marc ?

L’évangéliste saint Marc est sans doute un compagnon des apôtres Pierre et Paul. Relativement «discret», on ne sait que peu de chose sur son histoire.

Le texte de l’évangile selon saint Marc ne dit rien  de son auteur. Ni apôtre, ni homme célèbre, on ne sait rien de saint Marc. La tradition la plus ancienne, remontant à Irénée de Lyon mort en 202, affirme que Marc l’évangéliste était un disciple et un interprète de l’apôtre Pierre.

Les Actes des apôtres parlent d’un certain «Jean», surnommé «Marc», qui était en relation avec Pierre à Jérusalem (Ac 12, 12). Mais plus loin dans le livre des Actes on apprend que ce «Jean»-«Marc» devient un disciple de Paul. Il l’accompagne dans ses missions auprès des gentils -les païens- (Ac 13, 5 ; 15, 37). Saint Paul parle de lui dans sa lettre aux Colossiens (Col 4, 10), le disant proche de lui à Rome; de-même saint Pierre dans sa première lettre (1 P 5, 13) le reconnaît comme étant son ami, présent avec lui dans la capitale de l’Empire.

C’est certain, Marc était proche des deux colonnes de l’Église, pourtant il demeure un personnage secondaire. Bien longtemps l’évangile selon saint Marc est resté dans l’ombre des trois autres : Matthieu, Luc et Jean. Plus court avec seulement 16 chapitres et donc plus concis, ce texte ne s’encombre pas de détails ou d’envolées spirituelles ou théologiques. Il a été écrit pour être appris par cœur et récité lors des assemblées liturgiques.

Les exégètes sont d’accord aujourd’hui pour reconnaître l’évangile selon saint Marc comme étant le plus ancien des quatre textes de l’Évangile de Jésus-Christ.

Le franciscain s’appuie sur le livre L’Explication des paroles du Seigneur de Papias d’Hiérapolis : « Marc qui était l’interprète de Pierre a écrit avec exactitude tout ce dont il se souvenait de ce qui avait été dit ou fait par le Seigneur Jésus Christ. Car il n’avait pas entendu, ni accompagné le Seigneur Jésus Christ mais plus tard, il a accompagné Pierre. Celui-ci donnait ses informations sans faire une synthèse des paroles du Seigneur. De la sorte, Marc n’a pas commis d’erreur en écrivant comme il se souvenait. Mais il n’a eu en effet qu’un seul dessein, celui de ne rien laisser de côté de ce qu’il avait entendu et de ne tromper en rien en ce qu’il rapportait. » Selon la tradition, Marc serait mort martyr en 68 mais on ne connaît pas sa date de naissance. L’animal qui le symbolise est le lion ailé qui représente le courage et l’élévation.

L’évangéliste Marc (St. Mark) était d’origine juive et peut-être d’une famille riche, né en Palestine sous le règne de l’empereur Auguste. Selon des informations remontant à l’époque où il a vécu, en vérité peu nombreuses, Marc était très proche de l’apôtre Paul.

Saint Pierre mentionne aussi souvent l’évangéliste Marc avec affection et familiarité, et il semble en effet qu’il l’ait souvent accompagné dans ses voyages à Rome et en Orient. Selon l’histoire, Marc a été baptisé par Pierre lui-même.

La plupart des universitaires considèrent Marc comme le « sténographe » de Pierre, car il a collaboré avec lui à la diffusion des récits de l’Évangile dans les différentes communautés chrétiennes de Rome. L’Evangile écrit par Marc est schématique et linéaire, son thème principal est la proclamation de Jésus Fils de Dieu et sa Crucifixion et Résurrection. L’Evangile de Marc est réalisé dans le style d’un conte populaire et est très accessible, ainsi qu’assez court (il se compose de seize chapitres).

Adulte, Mark a exercé son apostolat à Alexandrie, où il aurait fondé la première église. Plus tard, il a déménagé à Aquileia. Sa mission est de répandre la parole de Dieu et son Evangile.

Les nouvelles concernant la mort de Saint Marc sont discordantes : selon certaines sources, il s’agissait d’une mort naturelle, pour d’autres, au contraire, le Saint a été martyrisé.

La légende veut que son corps, déchiré par les flammes par les partisans de l’empereur Trajan, ait été amené à Venise en 828 par deux marchands, Rustico da Torcello et Buono da Malamacco. Les reliques du saint martyr ont été placées dans une chapelle, tandis que la basilique qui lui est dédiée a été achevée en 832, et est encore aujourd’hui un merveilleux exemple d’art dans l’architecture.

En 1071, Marc est nommé patron principal de Venise et propriétaire de la basilique, en remplacement de Saint Théodore, vénéré jusqu’alors par les Vénitiens. Le symbole de Saint Marc est un lion ailé portant un livre dans ses griffes dans lequel est écrite cette phrase : « Pax tibi marce evangelista meus », qui est également devenue le blason qui identifie la ville lagunaire. Le culte de Saint-Marc est très répandu dans les églises chrétiennes, mais il est également très pratiqué en Orient.

Le 25 avril, la fête religieuse est célébrée en mémoire de son martyre. Saint Marc a la particularité d’être non seulement un saint, mais aussi un saint évangéliste (il n’y a que quatre évangélistes dans la tradition chrétienne).

Marco est non seulement le patron de la Sérénissime (Venise), mais aussi de 42 autres municipalités en Italie, comme Pordenone. Dans certains de ces endroits, il est co-patron (comme à Cellino San Marco, province de Brindisi).

Le choix de Saint Marc comme patron de Venise est également dicté par un sentiment de prestige : posséder les reliques d’un des évangélistes était à l’époque une source de fierté sur la scène internationale. D’autre part, le lion est aussi un symbole de votre capacité et de votre domination.

Saint Marc est le protecteur des scribes, des notaires, des verriers, des opticiens, de ceux qui peignent sur le verre.

Actualite : Vatican news

A propos de l’évangéliste saint Marc, né d’une famille juive aisée, on sait seulement ce qu’en disent les Actes des Apôtres et certaines lettres des saints Pierre et Paul ; il ne fut pas un disciple du Seigneur, même si quelque auteur l’identifie avec le jeune homme, fils de la veuve Marie, qui, vêtu tout simplement d’un drap, suivit Jésus après son arrestation dans le jardin de Gethsémani. Marc collabora au contraire avec l’apôtre Paul, connu à Jérusalem. Il fut avec lui à Chypre et puis à Rome. En l’an 66 saint Paul depuis sa prison romaine écrit à Timothée : « Prends Marc et emmène-le avec toi, car il me sera utile pour le ministère »

Saint Marc à Rome et les autres voyages

On ne sait pas si Marc réussit à gagner Rome à temps pour assister au martyre de Paul, mais, certainement dans la capitale de l’Empire il se mit au service de Pierre. La Basilique romaine de saint Marc, en plein centre historique, témoigne de sa présence, vu qu’on dit qu’elle a été érigée à l’endroit où se trouvait la maison où vécut l’évangéliste. Pierre cite souvent le nom de Marc. Dans sa Première lettre par exemple, nous lisons : « La communauté qui a été élue est avec moi et demeure en Babylone (Rome) ; et ainsi que Marc mon fils » (1¨Pt5, 13)

Ou encore, dans les Actes des Apôtres, après la « miraculeuse » libération de Pierre de la prison : « après avoir réfléchi, il se rendit dans la maison de Marie, mère de Jean dit aussi Marc, où se trouvait un bon nombre de personnes recueillies en prière » (Ac12, 12)

Après la mort du Prince des Apôtres, on perd les traces de Marc : une ancienne tradition veut qu’il soit évangélisateur en Egypte et fondateur de l’Eglise d’Alexandrie. Une autre tradition rapporte, qu’avant de rentrer en Egypte, il fut à Aquilée pour s’occuper de l’évangélisation de l’aire nord-est de l’Empire. Ici il convertit Ermagore devenu premier évêque de la ville. En quittant Aquilée, il semble qu’en raison d’une tempête il accosta aux îles Réaltines, noyau originaire de la future Venise. Dans le sommeil il vit un ange qui lui promit qu’en cette terre il aurait dormi dans l’attente du dernier jour.

À explorer aussi : Saint Jean : patron des théologiens, des éditeurs et des écrivains

Le témoignage suprême de saint Marc

L’évangéliste Marc mourut probablement entre 68 et 72, peut-être martyre à Alexandrie d’Egypte. C’est ainsi que l’écrivent les Actes de Marc au IVème siècle : le 24 avril, la corde au cou, il fut trainé par les païens à travers les rues d’Alexandrie. Jeté en prison, il fut réconforté par un ange mais le lendemain il subit la même torture atroce et mourut. Son corps était destiné aux flammes, mais il en fut sauvé par des fidèles et il fut enterré dans une grotte. D’où, au Vème siècle il fut transféré dans une église. Selon une légende de 828, deux marchands vénitiens auraient emporté, sous la menace des Arabes, le corps dans la cité de Venise où il est conservé aujourd’hui dans la Basilique qui lui est dédiée. Certaines de ses reliques sont conservées aussi au Caire, en Egypte, dans la cathédrale de Saint Marc, siège du patriarche copte orthodoxe Twadros II.

Le lion et l’évangéliste Marc

La tradition chrétienne a rapidement identifié les évangélistes aux « quatre vivants » de la vision du prophète Ézéchiel. C’est pour cette raison que les évangélistes sont souvent représentés ou accompagnés par le symbole qui leur est associé : le lion pour Marc, l’homme ou l’ange pour Matthieu, le taureau pour Luc et l’aigle pour Jean.

Le logo de la paroisse Saint-Marc reprend ainsi le symbole du lion associé à saint Marc

En France, Saint-Marc-Jaumegarde est une commune française située dans le département des Bouches-du-Rhône, en région Provence-Alpes-Côte d’Azur. Ses habitants sont appelés les Saint-Marcais. Les formes anciennes du nom de la commune sont Sanctus Marcus, en 1004, ou Marchus, en 1168.

Une liste non exhaustive de romans dystopiques pour se faire une idée de ce que pourrait être l’avenir de l’humanité
Søren Kierkegaard, le précurseur de l’existentialisme

Plan du site