Le titre m’avait laissé perplexe ; erreur d’impression ou véritable enquête de Sherlock Holmes ? Pas d’erreur, nous retrouvons bien, une nouvelle fois, le célèbre détective accompagné du Dr. Watson. Le récit se fonde sur un article de journal et les paroles d’un homme roux, qui avait cru trouver la poule aux oeufs d’or : être grassement payé pour recopier les articles de l’encyclopédie, à la vitesse qui lui convient, quelle chance ! Holmes, lui, flaire derrière ce banal fait divers un plan machiavélique qui n’a pas pour but de favoriser les hommes roux dans la société londonienne. Il a raison ; pour changer… (suite…)

Les récits de Sherlock Holmes ont toujours quelque chose à nous dire. Conan Doyle en a écrit beaucoup, et, victime de son succès, il a même été obligé de ressusciter son héros une fois que les protestations de ses auteurs s’élevaient contre la mort de M.Holmes. Ici encore, nous retrouvons l’intelligence et la perspicacité du détective le plus connu au monde. Mais cette histoire a également son propre intérêt. (suite…)

Les Lettres portugaises de Guilleragues est une roman épistolaire époustouflant, le premier du genre. Il regroupe cinq lettres fictives décrivant la passion folle de Mariane, une religieuse, pour un officier français. Ces cinq lettres, comme cinq  acte d’une tragédie racinienne, disent la douleur d’une femme abandonnée à elle-même et incapable d’oublier cet homme qui ne répondra à aucune de ces lettres. (suite…)

Londres, 1902. Jack London n’est pas encore l’écrivain célèbre qu’on connait : Croc-Blanc ou l’Appel de la Forêt ne seront écrits que plus tard. Mais il a déjà l’oeil et l’audace du surdoué. Et puis, il a du courage : il en faut pour vouloir se plonger dans l’East End, le quartier pauvre de Londres, grimé comme un vagabond. London va partager le quotidien de ces miséreux pendant trois mois. (suite…)

Titus Andronicus est sans doute l’une des pièces les plus violentes de Shakespeare. Le sang y coule à flots, aux yeux des spectateurs surpris d’un tel excès et d’une telle folie meurtrière emportant les personnages. Pièce dérangeante à bien des égards, cette tragédie s’inscrit dans la mouvance d’un théâtre de la cruauté, le public ayant à l’époque de Shakespeare le goût de la violence sur scène. (suite…)

Comme souvent, les pièces de Sarraute sont des pièces touchant de prêt à la question du langage, de son emploi au théâtre et partant dans la société. Dans C’est beau un mari et sa femme deviennent incapables de dire « C’est beau » à propos d’un objet qu’ils ont sous les yeux, en raison de la présence de leur fils, un fils qui n’hésite pas à révéler la vérité de front à ses parents. Il dit en effet à son père : « Tu sais bien que tu n’obtiendras rien de plus que ça… […] Puisque je suis là… ». (suite…)

Cette pièce de Koltès, l’une des dernières qu’il a écrites, figure parmi celles que je préfère. Au début des années 1960, Mathilde revient d’Algérie pour retourner dans la maison familiale, dans l’Est de la France avec ses deux enfants, Édouard et Fatima. La maison est occupée par Adrien, le frère de Mathilde. Il y vit avec son fils, Mathieu et sa seconde épouse, Marthe. Cette maison qu’elle a héritée à la mort de son père, Mathilde veut à présent l’habiter quitte à entrer en conflit avec son frère. (suite…)

Vous vous êtes jetés à l’eau, sans trop réfléchir, sans trop rêver de limousines et de prix Goncourt : bravo. Peut-être avez vous lu notre premier article sur l’écriture. Si c’est le cas : sincères félicitations, vous avez de grandes chances de réussir, de décrocher le prix Nobel de Littérature en 2057 et de… (suite…)

« Savoir lire, ce n’est pas seulement connaître les lettres et faire sonner les assemblages de lettres. C’est aller vite, c’est explorer d’un coup d’oeil la phrase entière ; c’est reconnaître les mots à leur gréement, comme le matelot reconnaît les navires. C’est négliger ce qui va de soi, et sauter à la difficulté principale. […] Il s’agit d’apprendre à lire, et aussi d’apprendre à penser, sans jamais dissocier l’un et l’autre » (suite…)

L’avis d’un lecteur passionné à propos de la lecture, qu’il ne sait exercer qu’avec passion – l’ai-je déjà dit ? Dantzig fait preuve d’une culture toujours grande, jamais pompeuse. Mais il use aussi d’un humour vif qui colore cette oeuvre éclairante. Comme quoi on peut faire de la « théorie de la littérature » sans que cela ne devienne le lieu d’immenses paragraphes poussiéreux d’universitaires coincés jusqu’au trou du cul. Pardonnez ma franchise. (suite…)

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